La passion de peindre

Henri Marret

Zone de Texte: Décorations de l’église Saint-Louis de Rouvroy

Situé dans une région minière, la petite ville de Rouvroy (Pas-de-Calais) a été entièrement détruite en 1917 lors de la Grande-Guerre.

L’église Saint-Louis est une église moderne érigée en 1928 par la Compagnie des mines Vicoigne, Noeux et Drocourt pour la cité minière Nouméa de Rouvroy située près de  la fosse n° 2.

 

 Ses plans ont été établis par les architectes Charles Duval et Emmanuel Gonse. Elle est bâtie sur une ossature en béton masquée par un parement  de briques.

 

Comme pour l’église Saint-Louis de Vincennes (Val de Marne) conçue par les  architectes Droz et Marrast, le plan de l’édifice est en forme de croix grecque à l’exemple de Sainte Sophie de Constantinople.

Le clocher, de forme carrée, porté par deux piliers de béton s’élance en avant de la façade principale.

 

A l’origine, les murs de l’église étaient recouverts d’un mortier de chaux ocré servant de support aux décorations. Cette tonalité était renforcée par le jaune des verrières.

 

Les décorations à fresque de l’église Saint-Louis réalisées par Henri Marret en 1929 ont malheureusement été recouvertes par une couche de chaux éteinte lors de la modernisation de l’église dans les années 1970 .

 

Des trois fresques exécutées dans le chœur « La chevauchée des croisés », « Le chêne de Vincennes », «  Le départ d’Aigues Mortes » , seule la fresque du  « Chêne de Vincennes » dédiée à, Saint-Louis et située au centre du chœur sur la paroi du chevet a été conservée.

Le chemin de croix peint en frise sur les murs  a également été préservé mais a été recouvert de contre-plaqué entre 1970 et 2011.

 

Henri Marret présentait sous les trompes à ressauts portant la coupole quatre grandes fresques à dominante bleue :

- Le Parlement

- Les Quinze-Vingts

- Les Corporations et Métiers

- Les Institutions de la Paix.

 

A l’étage supérieur de la coupole, les panneaux séparant les fenêtres étaient consacrées aux Evangélistes dans une dominante rouge, brun, terre de sienne. Chaque personnage était accompagné de l’animal symbolique et d’un verset de son évangile.

La calotte sphérique de la coupole s’ornait de huit médaillons représentant l’agneau et les sept dons du Saint-Esprit

 

Les travaux entrepris en 2010 et 2011 ont permis le remise au jour de la fresque du « Chêne de Vincennes » et les stations du Chemin de croix.

 

Saint-Louis de Rouvroy a été proposée au classement des Monuments Historiques en octobre 2009.

Le quartier « Nouméa » de Rouvroy devrait être classé par l’UNESCO. L’église étant incluse dans ce quartier sera de fait classée.

 

 

 

 

 

Vue générale de l’intérieure de l’église  (photo d’époque)

A gauche et à droite fresques sous les trompes à ressaut.

Derrière le lustre en haut fresque dédiée à l’évangéliste Saint-Luc

Les Institutions de la Paix (photo d’époque)

Pacificatis

Signature H.MARRET en bas à gauche

Les Quinze-Vingts (photo d’époque)

Sur la paroi du chevet l’inscription

« Que celui qui a des oreilles pour entendre entende »

Signature H.MARRET  verticalement sur le coté droit en bas

Vue du chœur et de ses trois fresques (photo d’époque)

La chevauchée des croisés - Le chêne de Vincennes- Le départ d’Aigues Mortes

à gauche                           au centre                                 à droite

«  Le chêne de Vincennes »   en 2011

Fresque centrale du chœur ( H: 3,34 m x L: 2,38 m)

Cette fresque est la seule sauvegardée des 3 fresques du choeur

L’église Saint-Louis de Rouvroy

 2005

 

L’évangéliste Saint-Luc

Etage supérieur de la coupole - au centre

Vue du chœur de l’église entre 1970  et 2011

Derrière le rideau rouge et la croix, la fresque

« Le chêne de Vincennes »

Vue globale de la fresque « Les Quinze-Vingts »

( Photo d’époque )